xya a écrit : si on regarde bien les photos que tu as mis en comparaison 500AF contre 110A, les deux photos n'ont pas le même point de MAP. avec le 110A la MAP est à la hauteur de l'étiquette, mise en gros plan, avec le 500AF cela semble être plus proche. avec la faible profondeur de champ, l'étiquette est moins nette bien sûr...mais bon, on va voir cet été.
L'une des difficultés de la comparaison vient du fait qu'avec l'AF500, c'est l'appareil qui choisit où faire la mise au point. L'auteur de l'article cité et des photos en est conscient et précise que, pour les photos faites avec AF500, il a choisi la meilleure sur 5 photos, alors qu'il a obtenu celle avec le Polaroid 110A converti du premier coup.
Quand on regarde les photos avant agrandissement, on constate que, dans les deux cas, l'objet le plus net a l'air d'être la poivrière (mais c'est subjectif). Le film étant le même, et l'ouverture la même, la seule différence vient de l'objectif.
Avec AF 500 :

Avec Polaroid 110 :

Concernant l'objectif Rodenstock Ysarex 127, c'est un objectif de conception "Tessar" (il utilise les principes du brevet de Zeiss, une fois tombé dans le domaine public). C'est donc un objectif à 4 lentilles en 2 groupes. Les lentilles sont en verre enrichi au lanthane, de manière à augmenter l'indice de réfraction, diminuer la dispersion (d'où le bon piqué) et améliorer le filtrage des UV par le verre. Le verre au lanthane est toujours utilisé aujourd'hui dans les objectifs dits "faible dispersion", souvent notés "LD".
L'objectif du MiNT InstantKon RF70 comporte deux lentilles asphériques en plastique. La correction des distorsions sera sans doute meilleure que celle de l'Ysarex, mais il aura vraisemblablement moins de piqué.
[Les lentilles en plastique conviennent bien aux appareils numériques pour lesquels, que ce soit dans l'appareil ou en dehors de l'appareil, un logiciel de traitement d'image corrige les défauts de la photo brute. La dispersion entraîne deux types de défauts : aberrations chromatiques dans le sens longitudinal, flous dans le sens transversal. La correction des aberrations chromatiques est facile ; l'amélioration de la netteté passe d'abord par rajouter du flou (anticrénelage), puis augmenter la netteté (via des algorithmes simples jouant sur le contraste, ou par des algorithmes plus sophistiqués à ondelettes). En argentique il n'y a pas de correction, l'objectif fait tout le boulot.]
De toutes manières, tu verras bien quand tu auras reçu le MiNT !